Quand vous subissez du harcèlement moral, vous n’avez d’autres issues que d’entamer une procédure auprès du Service Externe de Prévention et Protection (SEPP). Vous serez alors reçu par un(e) conseiller(e) en prévention.
Le conseiller en prévention, va vous inciter à entrer dans une conciliation avec les personnes mises en cause. Vous allez être dissuadé de faire une plainte formelle au prétexte que cela risque de brusquer … les harceleurs et rendre la situation insoluble.
Si malgré tout, vous entreprenez de faire une plainte formelle, le conseiller ne prévention ne conclura jamais ou presque au harcèlement. Voilà pourquoi :
1-. Le conseiller en prévention travaille pour le SEPP et le SEPP est choisi et payé par l’employeur.
Le conseiller en prévention devrait être neutre mais il ne peut l’être puisqu’il ne peut pas prendre le risque que les clients de son employeur les quittent.
2-. Le conseiller en prévention est omnipotent
Le conseiller en prévention rédige son rapport et ce rapport ne peut être remis en question !
3-. Le conseiller en prévention ne peut se contredire
Voici un exemple récent :
Un conseiller en prévention réalise une analyse de la charge psychosociale pour un employeur. Dans cette analyse, il conclut que les choses sont normales.
Ensuite, un travailleur dépose une plainte en harcèlement moral dans laquelle il est fait état de faits de discrimination à l’égard d’un groupe de personnes.
Comment le conseiller en prévention pourrait-elle écrire dans le rapport des faits qui iraient à l’encontre de son analyse précédemment réalisée ? Impossible !
4-. Le conseiller en prévention connait les personnes mises en cause
Le harceleur se limite rarement à une seule victime. Très souvent le harcèlement est aussi le fait de la hiérarchie.
Dans les deux cas, le conseiller en prévention aura été amené à rencontrer les personnes mises en cause. Au moment où vous déposez votre plainte, il connait donc ces personnes, il ne saurait donc plus être neutre !
5-. Le conseiller ne prévention connait les inspecteurs du SPF emploi
Quand vous voulez dénoncer des choses commises par le conseiller ne prévention, c’est au SPF emploi que vous devez vous adresser. Par la nature de leur travail, les inspecteurs et les conseillers en prévention sont amenés à collaborer dans un certain nombre de dossier.
Les inspecteurs du SPF emploi ne sauraient donc pas être aussi neutre qu’ils le devraient.
Dans un dossier, le fonctionnaire du SPF emploi a reçu, ENSEMBLE, deux conseillers en prévention contre qui il y avait une plainte. Pas évident pour mettre en avant des contradictions éventuelles :/
6-. Personne d’autres n’a accès à son travail.
Il n’y a aucun contrôle de son travail ne fut-ce par un collègue. Il peut conclure ce qu’il veut comme il veut !
7-. Le conseiller en prévention n’est pas juriste.
Quand des lois sont bafouées par les personnes mises en cause à des fins de harcèlement, le conseiller en prévention s’en tire avec une pirouette en disant qu’il ne sait pas trancher car il n’est pas juriste.
8-. Le conseiller en prévention ne peut ouvrir la boîte de Pandore
Le harceleur se limite rarement à une victime. Imaginez si le conseiller ne prévention donnait raison à un plaignant.. la voie serait ouverte à d’autres plaintes.
A contrario en ne concluant pas au harcèlement, le conseiller en prévention décourage des démarches futures (vécu).
9-. Le conseiller en prévention ne risque rien
En ne concluant pas au harcèlement, le conseiller en prévention joue sa sécurité personnelle. En effet, la victime n’a pas de recours contre sa décision. Si le conseiller en prévention concluait au harcèlement, son employeur pourrait être plus pressant à son égard.
10-. Le conseiller en prévention est surchargé
Selon les dires de plusieurs conseillers en prévention, ils ont une grande charge de travail.
Conclusion :
Si vous êtes harcelé, les textes et surtout les personnes ne risquent pas de beaucoup vous aider. C’est une honte !!