Le climat au travail à changer, votre patron n’agit plus de la même façon ! Vous vous demandez pourquoi ? Et si votre patron essayait de vous pousser à la démission ? Pour une entreprise, il est plus avantageux de voir un salarié démissionner que de le licencier.

Pourquoi un patron peut-il pousser un salarié à démissionner ?

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Il y a plusieurs raisons pour lesquelles un patron peut vouloir pousser un salarié à démissionner

  • Éviter les coûts : licencier un salarié peut entraîner des coûts pour l’entreprise, tels que les indemnités de départ, les indemnités de licenciement ou les frais d’avocats.
  • Éviter les procédures : un licenciement peut entraîner des procédures légales et administratives, telles que la notification du salarié, les entretiens préalables, la recherche de solutions alternatives, etc.
  • Se débarrasser de vous : peut-être avez vous fait quelque chose qui n’a pas plus, peut-être est-ce tout simplement votre personne à qui l’on en veut (rappelez vous du film Philadelphia avec Tom Hanks).
  • Protéger la réputation de l’entreprise : un licenciement peut avoir un impact négatif sur la réputation de l’entreprise, notamment si le salarié licencié parle publiquement de son expérience.

Comment un patron essaie-t-il de pousser un salarié à démissionner ?

Il existe plusieurs méthodes qu’un patron peut utiliser pour essayer de pousser un salarié à démissionner :

  • Le harcèlement moral : le patron peut utiliser des méthodes de harcèlement pour déstabiliser le salarié, le pousser à bout et le faire craquer. Cela peut prendre la forme de critiques constantes, d’humiliations en public, d’isolation ou de surcharge de travail.
  • La dévalorisation : le patron peut dévaloriser le travail du salarié en lui attribuant des tâches ingrates ou en lui confiant des projets qu’il sait voués à l’échec. Le patron peut également ignorer les réalisations du salarié et minimiser son importance au sein de l’entreprise.
  • La discrimination : le patron peut discriminer le salarié en lui refusant des promotions, des augmentations de salaire ou des formations professionnelles. Cela peut être lié à l’âge, au sexe, à la race ou à tout autre critère discriminatoire.
  • La pression : le patron peut exercer une pression constante sur le salarié en fixant des objectifs irréalistes, en mettant en place des délais très courts ou en menaçant de sanctions si les résultats ne sont pas atteints.
  • La mise à l’écart : le patron peut exclure le salarié de projets importants, de réunions ou de décisions stratégiques. Cela peut être fait pour lui faire comprendre qu’il n’est pas important pour l’entreprise ou qu’il n’a pas sa place dans l’équipe.

En combinant ces différentes méthodes, un patron peut essayer de pousser un salarié à démissionner sans avoir à le licencier.

Les chiffres d’une enquête sur les actes poussant à la démission

Une enquête réalisée par une entreprise spécialisée dans les ressources humaines BambooHR a classé les principales raisons pour lesquelles des salariés ont quitté leur emploi. Sur l’échantillon de 1 000 employés interrogés, ils ont également constaté que 44 % des personnes interrogées ont démissionné à cause d’un mauvais patron.

Le harcèlement moral au travail et le mauvais management sont deux aspects différents d’un patron qui nuit à ses salariés ou à son équipe. Cette enquête ne cite pas le harcèlement, peut-être parce qu’elle a été réalisée aux USA où la justice joue mieux son rôle ? C’est une hypothèse à vérifier.

Voici les 10 raisons qui poussent les salariés à démissionner :

1. Votre patron s’attribue le mérite de votre travail (63 %)

L’une des grandes conclusions est que les employés détestent vraiment que le patron s’attribue le mérite de leur travail. De plus, les employés plus âgés, ceux de plus de 45 ans, deviennent encore plus irrités.

Pourquoi est-ce un déclencheur ? Les employés veulent être reconnus, puis mis au défi d’atteindre d’autres objectifs élevés. Quand ils réalisent qu’ils n’obtiendront aucun crédit ou que quelqu’un le volera, ils perdent toute motivation.

2. Votre patron ne semble pas vous faire confiance  (62 %)

La confiance peut changer les perceptions des employés. Lorsque vous faites preuve de confiance, vous permettez essentiellement à l’employé de réussir. Les mauvais patrons ne comprennent pas ça. Ils commandent et contrôlent, en supposant qu’un employé va échouer ou créer un conflit. Pour changer, vous devez démontrer à un employé que vous êtes d’accord avec les petits échecs.

3. Votre patron ne semble pas se soucier du fait que vous soyez surmené (58 %)

Le patron joue au golf ou est en vacances tandis qu’au travail, les employés sont à bout de forces. C’est un problème parce que, du point de vue des travailleurs, il y a un manque d’exemplarité de quelqu’un qui explique comment terminer les tâches ou d’un calendrier autre que « faites-le avant que le patron commence à faire attention à nouveau ».

4. Votre patron ne semble pas vous défendre lorsqu’il s’agit de compensation monétaire (salaire/salaire/bonis) (57 %)

Ne pas défendre les intérêts d’un employé se classe en haut de la liste (au-dessus de l’établissement des attentes ou de l’obtention d’une promotion). Pourquoi ? Comme les autres raisons classées dans le haut de cette liste, l’employé sait qu’il n’obtiendra aucun crédit (dans ce cas-ci, financier) pour son travail acharné. Il ou elle produira le travail mais n’obtiendra jamais la reconnaissance.

5. Votre patron embauche ou promeut les mauvaises personnes (56 %)

Le favoritisme est un autre facteur de démotivation. Un mauvais patron choisit les personnes qu’il ou elle aime, quel que soit leur niveau de compétence.

Les mauvais patrons ne critiquent pas équitablement tous les employés et ne comprennent pas ce qu’il faut pour faire un travail ou un rôle spécifique.

6. Votre patron ne vous soutient pas lorsqu’il y a un différend entre vous et l’un des clients de votre entreprise (55 %)

Nous voulons tous avoir du soutien, un patron qui nous défend. Nous avons aussi soif de vérité sur le lieu de travail, et nous voulons comprendre que c’est votre compétence ou votre attitude qui a attiré le gros client ou qui a fait avancer un projet.

Les mauvais patrons sont des individus de faible volonté. Ils préfèrent écouter les critiques à l’égard de leurs employés que d’y faire face et de défendre leur personnel.

7. Votre patron ne fournit pas de directives appropriées sur les affectations ou les rôles (54 %)

Lorsqu’un employé ne sait pas quoi faire, cela créé un mal être.

Utiliser les compétences et la formation dont chaque employé dispose pour exceller est la marque d’un bon manager. Nous voulons tous qu’on ait besoin de nous, pour montrer que nous avons des capacités étonnantes. Les bons patrons savent comment canaliser toutes ces compétences et cette créativité dans la bonne direction ; les mauvais patrons la font sauter.

8. Votre patron vous microgère et ne vous laisse pas la « liberté de travailler » (53 %)

Un autre grand tueur pour la motivation au travail, c’est quand le patron vous dit toute la journée ce que vous devez faire. Cela révèle également un manque d’empathie, car l’employé considère alors son travail comme un  manuel à suivre bêtement. Il y a une personne qui fait le travail.

Un patron exceptionnel reconnaît que chaque employé a des besoins individuels et le désir de travailler avec créativité et discrétion.

9. Votre patron se concentre davantage sur vos faiblesses que sur vos forces (53 %)

Un mauvais patron aime signaler tout ce qui ne va pas, surtout parce que son objectif est de se faire valoir. Lorsqu’il signale constamment des problèmes, c’est parce que le patron veut s’assurer que les échelons supérieurs ne voient aucun défaut. Toujours dans l’optique de se faire voir, il se plaint de tout afin de vous pousser à bout.

Les bons patrons négligent les problèmes mineurs et se concentrent sur les résultats.

10. Votre patron n’établit pas d’attentes claires (52 %)

Ce mauvais trait de patron est encore une caractéristique toxique à éviter car il y a trop de risques à travailler avec ce type de personne. Cela signifie que le patron n’est pas un bon communicant et que l’employé est un peu perdu dans un labyrinthe.

Quel est son rôle ici ? Qu’est-ce que le succès ? Quelles sont les étapes à suivre pour accomplir une tâche ? Lorsqu’un employé ne connaît pas le résultat, il passe à un mode de faible productivité et d’apathie.